Sedar+, le carrefour
Tous les documents produits et publiés par les entreprises sont versés sur Sedar à www.sedarplus.ca, dorénavant appelé Sedar+ depuis la mise en ligne du nouveau site web le 25 juillet dernier. Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) veulent faire de Sedar+ le système dont tous les participants au marché se serviront pour les dépôts, les déclarations, les paiements et la recherche de renseignements pour les marchés financiers du Canada. «Tous les documents requis par la norme 51-102 ou d’autres exigences en valeurs mobilières y sont déposés électroniquement et sont accessibles pour tous», indique Me Amélie Métivier.
«Cela dit, un émetteur peut aussi choisir de déposer volontairement ladite information sur son propre site Internet.» L’équivalent américain de Sedar+ s’appelle Edgar et est accessible par l’intermédiaire du site web de la Securities and Exchange Commission (SEC) à www.sec.gov/edgar/search. «On y retrouve les émetteurs américains ou canadiens, pour ceux qui sont cotés sur le NYSE (New York Stock Exchange) et le NASDAQ. Cela couvre tous les dépôts requis en vertu de la SEC.»
«Il y a de l’information qui tend à se recouper entre certains documents produits par les entreprises», souligne d’emblée Andréanne Tremblay-Simard. «Si j’avais à en choisir un seul pour avoir un portrait global de la situation, j’opterais pour le rapport annuel.» Elle rappelle que pouvoir lire des états financiers nécessite quelques notions de principes comptables. «Ce n’est pas tout le monde qui peut déchiffrer un bilan.» Le rapport annuel offre selon elle un bon panorama de l’entreprise. «Après sa lecture, l’investisseur sera à même de mieux comprendre le modèle d’affaires de l’entreprise et ses orientations stratégiques. Il y aussi souvent une lettre aux actionnaires qui fait un bilan de la dernière année. Évidemment on y retrouve les états financiers.» Comme professeure, elle invite celles et ceux qui le veulent à prendre les moyens nécessaires pour parfaire leur formation à ce chapitre. «Dans un monde idéal, il faudrait pouvoir lire et bien comprendre les états financiers, car cela permet, notamment, de mettre en perspective la lecture qu’en fait l’entreprise dans le rapport annuel.»
Le rapport annuel n’est toutefois pas un document requis par un émetteur assujetti, précise Me Amélie Métivier «même si plusieurs émetteurs en préparent un volontairement». Lorsqu’un émetteur prépare un rapport annuel, il s’agit dans les faits d’une combinaison des états financiers annuels et du rapport de gestion annuel.
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