La réaction de la presse internationale aurait davantage un impact que ce qui s’écrit ici. « Beaucoup de dirigeants étrangers n’en entendront parler du Québec que par The Economist », donne en exemple M. Marcil.
De plus, il sera difficile d’imputer une faiblesse future de l’économie à la décision du PQ. Comme les impacts se feront sentir à long terme d’autres facteurs pourraient avoir influencé l’économie, peu importe la direction qu’elle prendra, reconnaît M. Marcil.
Décourager l’investissement
Augmenter l’impôt des plus fortunés pourrait décourager les dirigeants d’une entreprise qui veut s’implanter en Amérique du Nord, ajoute Marc Pinsonneault, économiste pour la Banque Nationale. « Pas au point où j’irai enlever des points de pourcentage à mes prévisions de croissance.»
Maurice N. Marchon, professeur à l’HEC, est le plus sévère. « C’est très négatif, déplore-t-il. Les plus éduqués, surtout les jeunes qui sont moins attachés à l’endroit où ils sont nés, vont s’en aller. On oublie qu’il faut produire la tarte avant de la redistribuer. »
Stephen Gordon, croit, lui aussi, que les contribuables changeront leurs comportements pour éviter de payer trop d’impôt. M. Gordon ne pense pas cependant qu’on assistera à une fuite massive des cerveaux.
Interrogé lundi, Yves Chartrand, fondateur du Centre québécois de formation en fiscalité (CQFF), indiquait que les contribuables changeraient leurs comportements et que le gouvernement n’obtiendrait probablement pas les sommes espérées. PLUS : Impôts rétroactifs : est-ce que ça sera suffisant?
Un effet stimulant pour la consommation?