L'ambition personnelle se révèle une grave nuisance... Photo: DR
Nous travaillons tous fort, voire très fort, surtout lorsqu'il nous faut boucler un dossier au plus vite. C'est bien, c'est professionnel. Mais voilà, vous êtes-vous déjà demandé si c'était bon pour votre santé?
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Mon livre : Le Cheval et l'Âne au bureau
Tout ce stress, toute cette anxiété, toute cette furie pour atteindre l'objectif visé, n'est-ce pas trop – voire beaucoup trop – en demander à votre corps et à votre esprit? Et allons carrément jusqu'au bout du raisonnement : n'y aurait-il pas du vrai dans l'expression populaire «se tuer à la tâche»?
Cette interrogation me préoccupe depuis un moment, et je sais que je ne suis pas le seul. On peut être passionné par ce qu'on fait, et ne plus compter ses heures dès lors qu'on se livre à elle, mais cette passion peut se révéler dévorante. Oui, dévorante comme une harpie, ce monstre séducteur et sans cœur.
D'où ma joie lorsque je suis tombé sur une étude intitulée Dying to win? Olympic gold medals and longevity, signée par Adam Leive, chercheur en économie à Wharton (États-Unis). Celui-ci s'est demandé si le fait de gagner une médaille d'or aux Jeux olympiques avait une incidence, ou pas, sur la longévité du médaillé. Une idée a priori saugrenue, mais incroyablement riche en enseignements, comme vous allez le voir.