Tout dépend du type de contrôle exercé... Photo: DR
BLOGUE. On dit souvent que pour vraiment innover, il ne faut pas subir de contrôle de la part d'autrui, c'est-à-dire ne pas être freiné dans son élan pour quelqu'un d'autre (en particulier son boss). On le dit souvent, n'est-ce pas? Mais voilà, est-ce si vrai que ça?
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Hilco van Elten, professeur de management à l'École de commerce Nyenrode à Breukelen (Pays-Bas), et Sally Widener, professeure de comptabilité à l'École de commerce Jesse-Jones de l'Université Rice à Houston (États-Unis), ont tenu à le vérifier. Dans leur étude intitulée Creativity and control: A paradox – Evidence from the levers of control framework, ils ont mis au jour une trouvaille fort intéressante, comme vous allez le voir…
Les deux professeurs ont demandé à leurs étudiants de mener des entrevues en face-à-face avec un total de 233 cadres supérieurs issus de toutes sortes d'horizons. Certains venaient du commerce de détail, d'autres de la finance, d'autres encore du secteur manufacturier. Chacun d'eux dirigeait une division d'en moyenne 280 employés au sein d'une entreprise d'en moyenne 13 000 employés.
L'objet de l'entrevue? D'une part, décortiquer le processus créatif au sein de la division de chacun de ces managers. D'autre part, analyser la supervision de ce processus assurée par chacun de ces dirigeants. À l'aide des réponses, les deux chercheurs ont été en mesure de concocter un modèle de calcul économétrique visant à déterminer la meilleure influence que peut avoir un manager sur le processus créatif d'une équipe d'employés.
Cela fait, M. van Elten et Mme Widener ont glissé leur modèle de calcul dans un ordinateur, et regardé ce qui se passait. Ce qu'ils ont découvert est fascinant :