La question est : l'auto-leadership aurait-il d'autres avantages? C'est ce qu'ont voulu savoir deux chercheuses australiennes, à savoir : Kerrie Unsworth, professeure de management à l'École de commerce UWA, et Claire Mason, chercheuse à la Commonwealth Scientific & Industrial Research Organization (CSIRO). Le fruit de leur travail est présenté dans l'étude Help yourself: The mecanisms through which a self-leadership intervention influences strain. Un fruit on ne peut plus intéressant, puisqu'il met en évidence un effet remarquable sur le stress ressenti au travail…
Ainsi, Mmes Unsworth et Mason ont procédé à une première expérience destinée à regarder si l'auto-leadership avait la moindre influence sur l'efficacité, les émotions et le stress des employés. Elles ont demandé à 71 personnes travaillant dans un département d'un ministère australien de suivre un programme d'auto-leadership dont le but est de permettre à chacun d'améliorer deux choses, sa performance et son bien-être au travail.
Dans un premier temps, tous ont dû remplir un questionnaire détaillé sur leur travail, les réponses permettant de se faire une idée de leurs comportements habituels, de leur performance générale et des émotions qu'ils ressentent d'habitude. Puis, la moitié des participants ont suivi le programme d'auto-leadership, et l'autre a dû patienter, sous le prétexte qu'il leur fallait attendre leur tour (en fait, ils n'ont servi que de groupe de contrôle, afin de pouvoir mieux comparer l'évolution des membres du premier groupe). Enfin, tout le monde a dû remplir une nouvelle fois le questionnaire.
Résultats? Très simples. L'auto-leadership a bel et bien un effet positif sur :
> La performance. Ce qui confirme les résultats de nombres d'études précédentes sur ce point particulier.
> Les émotions. Ce qui confirme, là aussi, les trouvailles d'autres études.
> Le stress. Ce qui est, cette fois-ci, une nouveauté, car personne ne s'était jusqu'à présent intéressé à ce point-là.