Les six chercheurs ont demandé à 1 124 personnes salariées en Norvège de bien vouloir répondre à un questionnaire détaillé. Ce dernier visait à identifier les individus qui étaient de véritables bourreaux de travail, et à regarder si ceux-ci présentaient des caractéristiques psychologiques particulières.
Ainsi, les participants ont dû répondre à de nombreuses questions permettant de dresser leur Big Five. Le Big Five – ou «modèle Océan», en français? Ça correspond aux cinq traits de notre personnalité, que l'on peut résumer comme suit :
> Ouverture à l'expérience : curiosité, imagination, originalité, etc.
> Contrôle : autodiscipline, sens de l'organisation, etc.
> Extraversion : altruisme, caractère fonceur, énergie, etc.
> Agréabilité : coopération, compassion, etc.
> Névrotisme : vulnérabilité, fragilité psychique, tendance à la dépression, etc.
Qu'est-ce que les réponses des participants leur ont permis de mettre au jour? Ceci :
> Près de 1 salarié sur 10. La proportion de salariés œuvrant comme des bourreaux de travail est de 8,3%. C'est-à-dire que pas loin de 1 salarié sur 10 a développé une forme de dépendance maladive au travail, à tel point qu'il fait passer son travail par-dessus tout, y compris sa santé, sa famille et ses proches. Cela peut finir par se traduire par un épuisement professionnel, voire un burnout.
> Surtout les jeunes. Les personnes qui sont les plus susceptibles de devenir des bourreaux de travail sont les 18-31 ans. Suivent, dans une moindre mesure, les 32-45 ans.