Bon. J'en vois parmi vous qui doutent, qui n'y croient pas vraiment, qui pensent que c'est peut-être vrai ailleurs, mais certainement pas chez eux. En particulier les managers qui sont en train de lire ce billet.
Hum... À ces sceptiques-là, je me permets d'avancer un dernier élément, un argument massue, d'après moi : la haute direction est la plus concernée par ce curieux phénomène!
De fait, 67% des membres de la haute direction avouent qu'ils songent sérieusement à partir, et ce, même si 85% d'entre eux affirment, dans un même élan, qu'ils sont «satisfaits» de leur organisation. C'est bien simple, ils sont deux fois plus susceptibles d'aller voir ailleurs que les employés non cadres. Rien de moins.
Que se passe-t-il? Sommes-nous tous tombés sur la tête? D'où vient cette furieuse envie de partir, alors même qu'on se dit heureux là où on est? Les experts de Mercer ont, bien sûr, tenu à y voir plus clair, en creusent un peu plus en profondeur dans les données de leur sondage. Ce qui leur a permis de découvrir que, tout bêtement, les employeurs n'offrent pas aux employés ce qu'ils attendent d'eux.
«Notre sondage confirme ce que les employeurs ont déjà pu constater par eux-mêmes, à savoir que la main-d'oeuvre est en pleine mutation. L'élément nouveau est que la propension à partir est de moins en moins reliée à l'insatisfaction à l'égard du travail, du salaire ou des possibilités d'évolution de carrière. Si bien que les employeurs doivent modifier leur stratégie en matière de gestion des talents, afin de mieux coller aux nouveaux besoins des employés les plus performants», dit William Awad, conseiller, talents, de Mercer.
Quels sont, au juste, ces "nouveaux besoins"? Le sondage permet, fort heureusement, de le dire, puisqu'il a établi un palmarès des attentes les plus importantes des employés à l'égard de leur employeur, par tranches d'âges :
> Le Top 5 des 18-34 ans
1. Salaire de base
2. Possibilités d'évolution de carrière
3. Protections en soins de santé
4. Horaires flexibles
5. Régime de retraite