Quand on fait du présentéisme, on est là sans être là... Photo: Unfinished Business
Le présentéisme. Vous savez, cette fâcheuse manie qu’ont certains à aller au travail contre vents et marées, alors même qu’ils ont le nez qui coule, les joues en feu et le crâne sur le point d’imploser. Oui, ceux-là qui se contrefichent de contaminer leurs collègues, l’important étant, à leurs yeux, de montrer au boss que ce n’est pas «un petit microbe» qui va les empêcher de travailler, ou plutôt devrais-je dire, les empêcher de faire voir à tous qu’ils sont «indispensables» à l’équipe. Pas vrai ?
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Le présentéisme, donc, est un véritable fléau moderne. Nettement plus dévastateur que l’absentéisme, puisque l’absent, lui au moins, a la sagesse de se reposer chez lui pour vite guérir, ce que ne fait nullement le présent qui n’est qu’à 50% de ses capacités. Et puisque nombre de managers, soyons honnêtes, rechignent à considérer sa toxicité à sa juste valeur, étant eux-mêmes fort souvent sujets à venir au travail en dépit de la petite voix qui leur martèle : «Tu ferais mieux de rester au lit aujourd’hui, gros nigaud !». (Je vois que des visages de bosses vous viennent en tête, comme à moi, n’est-ce pas ?)
La question saute aux yeux : comment lutter efficacement contre un tel fléau, si personne ne le reconnaît comme tel ? La bonne nouvelle du jour, c’est que j’ai mis la main sur une étude on ne peut plus pertinente à ce sujet, intitulée Some characteristics of employees as risk factors for presenteeism. Celle-ci est le fruit du travail de : Petra Mlakar, directrice, finances, de l’Institut de protection du patrimoine culturel de la Slovénie à Ljubljana ; et Janez Stare, professeur de médecine à l’Université de Ljubljana (Slovénie). Et elle montre qu’il y a bel et bien moyen d’atténuer le risque qu’un employé fasse du présentéisme.