Il a été demandé à 3 374 volontaires de bien vouloir répondre à un questionnaire, lequel portait sur le comportement qu'ils adopteraient dans 16 scénarios distincts de la vie quotidienne. Il s'agissait d'évaluer leur propension à mentir, plus précisément à recourir à différentes sortes de mensonge :
– Mensonge pernicieux. Il survient lorsqu'on ment délibérément dans l'intention de nuire. Ex.: Dire à un policier qu'on a fait un excès de vitesse parce qu'on devait de toute urgence se rendre quelque part.
– Mensonge officieux. Il survient lorsqu'on ment par omission dans l'intention de nuire. Ex.: Faire exprès de ne pas dire, en entretien d'embauche, que l'on ne maîtrise pas du tout l'une des compétences nécessaires pour le poste qui est ouvert.
– Mensonge gracieux. Il survient lorsqu'on ment délibérément dans l'intention de faire plaisir à autrui. Ex.: Dire à une amie que sa fête a été réussie, alors qu'on sait que les invités ne l'ont pas appréciée.
– Mensonge pieux. Il survient lorsqu'on ment par omission dans l'intention de ne pas gâcher le plaisir d'autrui. Ex.: Faire exprès de ne pas dire à un ami que, contrairement à ce qu'il croit, il joue mal au hockey.
À noter que les quatre chercheurs n'ont pas retenu n'importe quels participants. Ils ont tenu à ce que chacun ait un lien particulier avec l'un des autres : soit il s'agissait d'un proche (parent, ami, etc.) que l'on voit quotidiennement, soit il s'agissait d'un collègue que l'on côtoie tous les jours. Pourquoi avoir décidé cela? Pour voir s'il y avait, ou pas, des similarités dans le mensonge entre personnes qui se connaissaient bien.
Qu'est-ce que cette expérience a permis de mettre au jour? Une chose carrément fascinante :