Desmond Tutu, un autre prix Nobel de la paix sud-africain, considère quant à lui que l’Ubuntu est ce qui caractérise les grands leaders : «Ils sont ouverts d’esprit. Ils sont disponibles pour les autres. Ils leur sont même dévoués. Ils n’ont pas peur des agissements des autres, car ils savent que, nous tous, nous faisons partie de quelque chose de plus grand que nous. Et inversement, ils sont meurtris lorsqu’autrui est oppressé ou torturé», estime-t-il.
Le terme Ubuntu est souvent lié au proverbe «Umuntu ngumuntu ngabantu», qui veut dire «Je suis ce que je suis parce que vous êtes ce que vous êtes», ou d'une manière plus littérale «Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous». L’idée est donc qu’il existe entre les êtres humains une relation particulière qui nous permet de construire notre identité au sein du groupe dans lequel nous évoluons, et cette relation est basée sur la réciprocité et le partage.
La question est maintenant la suivante : Barack Obama, avec sa doctrine du «Leading from behind», est-il sur la voie de l’Ubuntu? Qu’en pensez-vous?
On peut même pousser un peu plus loin la réflexion : demandez-vous franchement si vous ne seriez pas intéressé par cette approche sud-africaine du leadership. Cela ne changerait-il pas votre rapport avec les autres? Cela ne l’améliorerait-il pas, en fait? Et ne deviendriez-vous pas, dès lors, un meilleur leader?