Environ 90% des participants à un tournoi de la Série mondiale n’empochent aucun gain, et enregistrent donc une perte équivalente à leur droit d’entrée. De manière générale, celui qui finit à la 200e place reçoit une somme d’en moyenne 2 700 dollars, celui à la 100e place, 3 000 dollars, et le vainqueur, 571 000 dollars.
On pourrait croire a priori que de tels gains sont le fruit du hasard, vu qu’il s’agit d’un jeu de cartes. Parfois, on a un bon jeu entre les mains, parfois un mauvais; c’est le hasard qui le détermine. Mais ce qui fait toute la différence, c’est une notion propre au poker, le bluff. Le bluff? Il s’agit d’une technique consistant à jouer comme si l'on avait un jeu différent de celui détenu en réalité. Il existe deux types de bluffs :
• Le bluff psychologique joue sur un coup particulier. En affichant une ligne de jeu irrationnelle, le bluffeur peut induire les adversaires en erreur et les pousser à la faute. Il peut être parfois intéressant de faire croire à un jeu plus faible qu'en réalité (type de bluff appelé slowplay au poker).
• Le bluff rationnel s'insère, lui, dans une stratégie globale. En affichant volontairement un comportement parfois erratique, le bluffeur entretient l'incertitude des adversaires et les empêche d'analyser de manière précise ses lignes de jeu.