André Comte-Sponville sait provoquer la réflexion chez autrui. Photo: DR
Grâce à Twitter, j'ai pu suivre en détails une conférence tenue hier par le philosophe français André Comte-Sponville aux Assises du recrutement, un événement qui s'est tenu au Grand auditorium du Médef, à Paris. Une conférence passionnante pour qui se pique de management.
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Car l'auteur du Petit traité des grandes vertus a le chic pour provoquer des réflexions en profondeur chez autrui. Un exemple frappant : à l'occasion d'une conférence tenue à Angers en 2009, il a fait un parallèle a priori choquant entre le management et l'esclavagisme – «Le fouet faisant défaut de nos jours, on a inventé le management», avait-il lancé –, mais un parallèle qui, reconnaissons-le bien humblement, a le mérite de bousculer nombre d'idées reçues. Pas vrai?
Hier, donc, le philosophe a parlé du… désir. Oui, vous avez bien lu, du désir. Et ce, dans le cadre du quotidien au travail. Une idée surprenante au premier coup d'oeil, mais une idée fondamentale quand on la regarde de près, comme je vais tâcher de vous le montrer.
«Le manager doit être avant tout un professionnel du désir.» Voilà la grande phrase de M. Comte-Sponville que l'on peut extraire de sa conférence. Elle signifie que tout manager digne de ce nom se doit d'accorder une grande attention à cette dimension du travail trop souvent occultée qu'est le désir.