Notre paresse intellectuelle est à l'origine de notre dindification. Photo : DR.
BLOGUE. Voici venu le temps pour moi de faire une confession publique : je suis une dinde! Oui, j’ai bien écrit «une dinde». Pour être plus précis, je suis atteint du syndrôme de la dindification, du moins tel que le décrit Pierre Fraser, un spécialiste de l’intelligence artificielle qui a travaillé, un temps, chez nStein Technologies, dans un livre édifiant intitulé Dindification – Développer son esprit critique dans le monde du prêt-à-penser.
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Quel est ce syndrôme? Il correspond à cette fâcheuse tendance que nous avons tous, ou presque, à ne pas faire l’effort de réfléchir sur ce qu’on nous livre tout cuit dans le bec. Les informations déboulent, jour après jour, sur tel ou tel domaine qui nous intéresse; elles sont bien présentées; elles sont travaillées; elles sont intéressantes, pour ne pas dire alléchantes; et nous les gobons d’un coup. À l’image de ces dindes qui, durant mille jours, se laissent gaver par le fermier, sans jamais se douter un instant qu’au millième jour, le même fermier leur tranchera la tête pour les rôtir et les déguster…
Le syndrôme de la dindification a de graves conséquences, pour vous comme pour moi. Un exemple pris par l’auteur dans son ouvrage : l’écologisme. Il raconte une anecdote amusante, mais très révélatrice…