> La parole intérieure peut nous trahir. Il peut arriver que la petite voix à l'intérieur de notre tête ne cesse de jacasser. Elle se met à bavarder, à bavarder, à bavarder sans arrêt. Elle broie du noir, et monopolise toutes nos pensées. Et c'est le cauchemar, la rumination sans fin, à l'image de l'interminable nuit d'insomnie de Jean Valjean, victime d'une tempête dans son crâne. La conséquence? Notre performance cognitive est aussitôt laminée, comme l'ont montré en 2012 les chercheurs Wilhelm Hofmann, Brandon Schmeichel et Alan Baddeley.
Voilà. C'est tout. Ça peu paraître peu, mais c'est en réalité beaucoup, tant il est difficile d'étudier ce phénomène particulier. «Il reste encore beaucoup de questions sans réponse, parce qu'il n'y a aucun corrélat externe pour analyser le phénomène dans toute sa complexité», a indiqué Mme Rapin.
Que retenir de tout cela? C'est fort simple, je pense :
> Qui entend être plus performant dans son travail se doit d'être plus attentif à la petite voix à l'intérieur de sa tête. Plus attentif lorsqu'il lui faut effectuer un changement, de manière générale, et passer d'une tâche à une autre, en particulier. Plus attentif lorsqu'il lui faut résoudre un problème, simple comme complexe. Plus attentif, enfin, lorsque des idées noires commencent à se faufiler dans les méandres de son crâne, et lorsqu'il lui faut réagir au quart de tour pour éviter qu'elles ne l'envahissent.
En passant, le poète florentin Dante Alighieri disait : «Toujours l'homme chez qui une pensée germe sur une autre pensée s'éloigne de son but, parce que l'une affaiblit l'élan de l'autre».
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