Et si vous vous inspiriez de la mafia?... Photo : DR
BLOGUE. Au travail, le succès passe toujours par la capacité de chacun à œuvrer avec les autres. Entre en ligne de compte un élément fondamental : la confiance. Oui, la faculté de chacun a de faire confiance à autrui et, surtout, d'inspirer confiance aux autres. Sans cela, aucune coopération n'est possible. C'est clair.
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Mais voilà, dans quelle mesure peut-on vraiment faire confiance à quelqu'un d'autre? Sur quoi se baser pour cela? Sur sa réputation professionnelle? Sur ses réalisations passées? Sur l'impression qu'il nous donne à l'issue d'une première rencontre? Pas facile à dire.
D'où l'intérêt d'une étude passionnante, intitulée Cooperation in criminal organizations: Kinship and violence as credible commitments. Celle-ci est signée par : Frederico Varese, professeur de criminologie à Oxford (Grande-Bretagne); et Paolo Campana, chercheur en sociologie à l'École de commerce Saïd d'Oxford. Une étude qui met au jour ce qui fait que des mafieux, italiens comme russes, parviennent à avoir confiance les uns dans les autres, alors que tout les pousse a priori à se méfier terriblement d'individus sans foi ni loi.
En effet, quoi de plus risqué que de nouer une alliance avec un mafieux? C'est-à-dire avec un être prêt à tout pour décrocher le pactole – menacer, tabasser, voler, trahir et même tuer. Et pourtant, les organisations mafieuses ne cessent de prospérer, décennies après décennies, au point de parasiter aujourd'hui des pans entiers de l'économie de certains pays frappés par ce fléau (Italie, Russie, Mexique, etc.).
Comment expliquer un tel paradoxe? MM. Varese et Campana ont eu accès à deux documents fabuleux pour le savoir, soit la retranscription des échanges téléphoniques au sein de deux groupes mafieux distincts, établie par la police italienne :