Autrement dit, quelqu'un qui est motivé par la performance voit son cerveau "s'éteindre" au premier feedback négatif, soit à la première vraie difficulté venue : il lui devient quasiment impossible d'élaborer une réflexion de haut niveau, tout comme il lui devient complexe de prendre une bonne décision. «Ces gens-là perdent confiance en leur talent et y compris en eux-mêmes, si bien qu'ils perdent l'envie de relever de nouveaux défis, surtout si ceux-ci sont encore plus audacieux que celui qui s'est traduit une déconvenue», indiquent MM. Woogul et Sung-il dans leur étude.
Quant à celui qui est poussé par la maîtrise, c'est une toute autre histoire : le premier échec ne mine en rien leur moral, bien au contraire. «Ces gens-là regardent ce qu'il y a de positif dans ce qui leur est arrivé. Ils vont chercher l'élément d'information qui leur permettra de relever le défi suivant, sans craindre le moindrement que celui-ci soit plus ardu à atteindre que le précédent. Et cela va se poursuivre, à moins qu'ils aillent vraiment d'échec en échec», expliquent-ils.
Fascinant, n'est-ce pas? Ainsi, il y a moyen d'être gonflé à bloc, en dépit de la difficulté des défis à relever. Oui, même si l'on est convaincu d'être confrontés à une mission digne de Mission: Impossible. Un moyen ultrasimple, de surcroît :
> Qui entend réussir l'impossible se doit de tenter de se surpasser, et non pas d'essayer de surpasser autrui. Pourquoi? Parce que celui qui fait d'un défi ambitieux une quête personnelle saura trouver en lui les forces dont il aura besoin pour faire ce que jamais personne n'a réussi à faire auparavant. Et parce que celui qui vise seulement à être le meilleur trébuchera lamentablement au premier obstacle venu.
Voilà. À vous de jouer, à présent, pour trouver les cordes sensibles qui vous permettront de lier votre motivation à la maîtrise. Et mieux, celles qui vous permettront de lier la motivation de ceux qui vous entourent à leur maîtrise à eux.
En passant, l'écrivain et théologien français François de Salignac de La Mothe-Fénelon, dit Fénelon, a écrit dans son Télémaque : «Le vrai courage ne se laisse jamais abattre».
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