> Plus généreux. Dans le premier jeu, ceux qui ont respiré de l'androstadénione ont offert en moyenne 50 cents de plus que les autres, dont l'offre moyenne avait été de 5 euros.
> Plus coopératifs. Dans le deuxième jeu, ceux qui ont respiré de l'androstadénione ont accepté des offres inférieures en moyenne de 50 cents par rapport à celles des autres, qui ont été en moyenne de 3 euros.
> Incidence de la testostérone. Plus les hommes produisent de testostérone, plus ils sont sensibles à l'androstadénione, et donc plus ils sont généreux et coopératifs.
«À notre connaissance, c'est la première étude qui montre que l'androstadénione agit sur le comportement des hommes. On peut avancer qu'une des raisons qui font que cette hormone augmente la générosité et la coopération entre hommes est due à l'évolution de notre espèce : la coopération, plutôt que l'agression, avec des individus de même sexe confère un évident avantage de survie», indiquent les deux chercheurs finlandais dans leur étude.
Cela étant, MM. Rantala et Huoviala sont allés un peu plus loin dans leur analyse, en ayant la curiosité d'identifier le profil des personnes les moins coopératives quand il y a de l'androstadénione dans l'air. Et ils ont trouvé quelque chose d'intéressant :
> Les moins généreux et les moins coopératifs. Ce sont ceux qui produisent le moins de testostérone.
Pourquoi eux? Essentiellement parce que ceux qui produisent le moins de testostérone sont ceux qui sont les moins battants, qui sont le moins dans le jeu. «Ceux-là ont le réflexe d'aller chercher le gain immédiat, le plus facile à atteindre, par crainte de ne pouvoir continuer le jeu au même rythme que les autres. Plus individualistes, ils se montrent nécessairement plus opportunistes, et donc moins généreux et coopératifs», avancent les deux chercheurs de l'Université de Turku.