Entrer dans la peau d'un personnage peut aider... Photo: DR
Avez-vous déjà noté à quel point nos journées de travail étaient riches en émotions? Oui? Non? Pas vraiment? Vous ne savez pas trop, tant cela vous semble être une vérité de La Palice. Pourtant, croyez-moi, ça vaut vraiment la peine de le noter, et mieux, d'y réfléchir un peu.
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Tenez, quelle est la dernière fois que vous avez ressenti de la frustration au travail? Il y a cinq minutes? Dix? Trente? Et de la satisfaction? Moins d'une heure, peut-être? Les exemples sont à foison : ennui, colère, honte, joie, envie, tristesse, émerveillement, ou encore fierté. Vous comme moi, nous les ressentons toutes, jour après jour. Car elles se bousculent bel et bien au portillon.
Bon. Mais maintenant, on peut raisonnablement se demander si toutes ces émotions ont une incidence, ou pas, sur notre bien-être au travail. En effet, trop d'émotions, surtout si elles sont fortes, ça peut être éprouvant. Épuisant. Carrément exténuant.
C'est justement ce que j'ai découvert dans une étude intitulée The moderating effects of theatrical components on the relationship between emotional labor and emotional exhaustion. Celle-ci est le fruit du travail de Dong-Jenn Yang et Tsung-Kuang Ma, tous deux professeurs de management à l'Université I-Shou à Kaohsiung (Taïwan), assistés de leur étudiant Sheng-Hsiung Lee. Elle montre – tenez-vous bien ! – qu'elles peuvent nous mener à… l'épuisement émotionnel!
L'épuisement émotionnel? Il se produit lorsque nous nous sentons vidés nerveusement, lorsque nous ne vibrons plus, lorsque nous avons perdu toute motivation au travail. Dès lors, travailler devient une corvée. Et les autres (collègues, boss, clients, etc.) semblent ne vouloir qu'une chose : nous émouvoir tant et plus, jusqu'à nous pomper ce qui nous reste d'énergie. Cette forme d'épuisement s'accompagne, c'est évident, d'une immense frustration découlant du fait que nous avons conscience de ne plus arriver à être aussi productif qu'auparavant. Bref, c'est la voie royale vers le burnout.