On peut ressortir tourneboulé d'un feedback... Photo: DR
Lorsqu'un manager prend le temps de donner du feedback à l'un des membres de son équipe, il en espère toujours un changement. Oui, un changement quand le feedback est négatif : s'il indique à Denis qu'il lui faut dorénavant arriver à l'heure au travail, il espère bien être entendu. Tout comme lorsqu'il est positif : s'il indique à Martine qu'il est satisfait de sa dernière prouesse au travail, il espère bien que cette tape dans le dos va lui donner l'énergie nécessaire pour continuer sur sa lancée, et non pas se reposer sur ses lauriers.
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Autrement dit, le but premier du feedback est de faire passer un message à autrui, un message personnel, un message porteur d'espoirs. Et cela peut se faire en usant de la raison (ex.: fournir une explication pertinente de la nécessité d'un changement d'attitude), mais surtout en se servant de l'émotion (ex.: faire vibrer la corde sensible idoine pour déclencher l'envie d'autrui d'effectuer un changement important dans sa vie professionnelle).
D'où la question existentielle suivante : le feedback est-il un bon moyen pour faire vibrer les cordes sensibles d'autrui? Soit, si l'on préfère : est-ce vraiment grâce au feedback que l'on peut toucher émotivement autrui? Le toucher au point de changer…
Lorianne Mitchell, professeure de management à l'Université d'État de l'Est-Tennessee à Johnson City (États-Unis), a voulu en avoir le cœur net. Dans le cadre de son étude Emotional responses to performance appraisal feedback: Implications for organizations, elle s'est demandé quelles étaient les émotions les plus fortes que ressentaient en général les personnes qui ressortaient d'un feedback, que celui-ci ait été positif ou négatif.