Dans la deuxième expérience, 131 étudiants de la même université ont dû lire l'histoire d'une certaine Jill, une étudiante qui souffrait toujours psychologiquement d'un grave accident de voitures qu'elle avait eu des années auparavant. Là encore, les participants ont été placés dans des conditions distinctes :
> Certains ont eu une foule de détails sur l'accident et ses suites, vraiment traumatisantes.
> D'autres ont eu tout autant de détails, mais la gravité de l'accident, et ses suites, étaient objectivement beaucoup moins traumatisantes.
> Les derniers, eux, n'avaient aucun détail sur la gravité de l'accident, si ce n'était par déduction, à partir des coûts financiers que cela avait occasionné pour l'accidentée.
La trouvaille, cette fois-ci, a été la suivante :
> Moins on a de détails précis sur le désarroi d'autrui, plus on lui témoigne de sympathie.
Dans l'expérience suivante, 65 étudiants ont dû lire sur un écran d'ordinateur une liste de 12 événements malheureux qui sont arrivés à des étudiants, et évaluer la sympathie qu'ils ressentaient pour ceux qui en avaient été victimes. Entre chaque événement s'affichait une image, qui correspondait à un exercice mental à faire : un mot composé de huit consonnes (ex.: KWRDJBHZ) apparaissait quelques secondes à l'écran, et il fallait le mémoriser dans le sens inverse de celui de la lecture (ex.: ZHBJDRWK).
Qu'ont ainsi appris MM. Chambers et Davis? Que :
> Plus on est distrait, plus on éprouve de sympathie à l'égard d'autrui.