L'empathie est notre capacité à nous projeter en l'autre. Photo: DR
BLOGUE. Nous avons tous de l'empathie pour autrui. C'est indéniable, nous ressentons tous la souffrance de l'autre à l'instant-même où nous en prenons conscience. Et pourtant, curieusement, il nous arrive parfois d'être sans-cœur : avec le collègue qui se plaint toujours des mêmes déboires, avec la serveuse du restaurant qui est de mauvaise humeur, avec l'automobiliste qui s'acharne à changer un pneu crevé au bord de l'autoroute, etc. Pas vrai?
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Cela se vérifie souvent au travail. Un exemple frappant : le manager qui, pour ne pas passer pour un "faible", se force à se montrer plus "dur" qu'il n'est en réalité, et donc coupe toujours cours à toute discussion. Ou bien, le boss qui, au lieu de chercher les raisons du problème, décide de virer l'employé qui ne cesse d'arriver en retard au travail. Ou encore, le leader qui n'arrête pas de lancer des piques aux autres sur le ton de l'humour, sans réaliser les dégâts qu'il fait ainsi tout autour de lui.
La question saute aux yeux : comment s'y prendre pour devenir un peu plus empathique? Car cela permettrait de toute évidence d'éviter une quantité de pépins au travail, pour ne pas dire des catastrophes. Les études scientifiques sur l'empathie sont, bien entendu, innombrables, décortiquant à l'extrême ce qu'est cette vertu. Les plus récentes en viennent grosso modo à la même conclusion, à l'image de celle de Daniel Ames, professeur de management à Columbia (États-Unis), publiée en 2004 :
> L'empathie est d'une part la capacité de se mettre à la place d'autrui;
> L'empathie est d'autre part la faculté de s'identifier à autrui.
Bref, faire preuve d'empathie, c'est savoir se projeter en l'autre. Cela revient à voir les choses comme lui, de son point de vue à lui; et de surcroît à ressentir ce qu'il ressent, c'est-à-dire à découvrir et user des affinités que l'on a avec lui.