Certains en ont la tête dans les étoiles... Photo: DR
BLOGUE. C'est bien connu, des entreprises comme Google, McKinsey, ou encore Goldman Sachs paient des ponts d'or pour compter dans leurs rangs les personnes les plus talentueuses. Et ce, en y associant des avantages sociaux défiant parfois l'entendement. À une échelle plus modeste, à savoir la nôtre, on retrouve la même logique : les managers et les employés les plus performants sont, eux aussi, récompensés par des salaires plus gros que ceux des autres, sinon par des primes exceptionnelles.
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La question est : ces personnes-là, tout aussi talentueuses soient-elles, méritent-elles véritablement les salaires qui leurs sont versés? Autrement dit, l'entreprise en retire-t-elle vraiment un bénéfice tel qu'il est tout à fait justifié d'accorder tant d'argent à la rémunération de ses meilleurs éléments?
Bonne question, n'est-ce pas? À laquelle il est impossible à répondre, me direz-vous. Eh bien, détrompez-vous. J'ai déniché la réponse dans une étude intitulée Reaching for the stars: Is matching of high ability individuals and high wage firms rent creating? Celle-ci est signée par Bo Eriksen, professeur de management à l'Université du Sud du Danemark. Elle apporte quelques judicieux éclaircissements…
Le chercheur danois s'est intéressé à deux sortes de salariés, les managers et leurs subalternes. Car leurs défis et la manière d'évaluer leur performance sont distincts. Ce faisant, il s'est plongé dans une immense base de données dénommée l'Ida (pour Integrated Database for Labor Market Research), pilotée par l'Institut de la statistique du Danemark.