Pour le plaisir, une dernière pensée qui va droit au but…
LXXVI
«Rien n’est plus rare au monde qu’une personne habituellement supportable.»
Vous ai-je découragé, avec la vision qu’avait Leopardi de l’humanité? Avez-vous maintenant le moral à zéro? J’espère bien que non. Certes, je comprends bien qu’il n’est pas agréable de regarder son reflet dans le miroir, quand l’image qui nous est renvoyée est moche, mais bon, il faut en passer par là pour s’améliorer. La bonne nouvelle, c’est que le penseur italien ne s’est pas arrêté à un simple constat désespéré. Il a poursuivi sa réflexion sur le sujet, et trouvé, à mon avis, des idées lumineuses pour faire preuve à l’avenir d’un peu moins d’égoïsme…
Son intuition? L’être humain, pour lutter contre son naturel égoïste, ferait bien de se civiliser davantage. Oui, au lieu d’ériger une barrière de protection entre lui et autrui, dans l’espoir inconscient que cette barrière affaiblira son voisin, il devrait abattre toutes les barrières qui surgissent en temps de crise, à savoir les siennes comme celles des autres…
LXXXIV
«(…) L’homme qu’on appelle civilisé, cet homme, la raison et l’imagination ne le révèlent pas, les livres et les maîtres ne l’annoncent pas, la nature le tient constamment pour fabuleux : seule, l’expérience de la vie le montre, le fait connaître. Et qu’on note que cette idée se trouve convenir en tous points à d’innombrables individus.»
L’homme civilisé est doté de nombreuses qualités, comme l’humilité :
LXXXVI
«La plus sûre manière de cacher aux autres les limites de son propre savoir, c’est de ne pas les dépasser.»
Comme la courtoisie :