Quant à l’évaluation psychiatrique, la voici résumée :
> Batman
«Son état mental pourrait s’améliorer s’il parvenait à considérer la mort de ses parents comme chose du passé, fonder une famille et réaliser qu’il n’a pas à porter sur ses épaules tous les maux dont souffrent Gotham City.»
> Le Joker
«Son profil paraît irrécupérable. Cela étant, il y a peut-être moyen d’entrer en contact avec lui, du moins pour qui saurait établir un rapport régulier avec lui et l’aimer tel qu’il est.»
On le voit bien, les personnalités de Batman et du Joker sont intrinsèquement liées. L’un est austère, l’autre rit sans cesse (cf. le fameux «Why so serious?»…). L’un est en noir, l’autre se maquille en blanc. L’un respecte la loi, l’autre l’insulte. L’un s’en prend aux coupables, l’autre aux innocents. D’ailleurs, les connaisseurs savent que la première rencontre entre Batman et le Joker est survenue… dès le premier numéro du magazine de Batman!
Pourtant, même s’ils sont différents sur bien des points, on note de grandes similarités entre eux sur le plan psychiatrique. Les deux diagnostics se ressemblent étrangement. De fait, Batman et le Joker sont de dangereux psychopathes aux tendances auto-destructrices, qui ont un goût immodéré pour la violence. À se demander pourquoi l’un a relativement bien tournée (Batman œuvre pour le Bien), et pas l’autre (le Joker œuvre pour le Mal)…
Une interrogation on ne peut plus pertinente, à laquelle Mme Lowe apporte une réponse brillante : «La seule vraie différence entre Batman et le Joker réside dans la capacité à s’adapter à sa nouvelle personnalité», dit-elle dans son étude. Batman navigue entre ses deux personnalités – Bruce Wayne et Batman – à peu près comme il le veut, alors que le Joker en est incapable, ayant tiré un trait sur sa vie passée.
Pourquoi? «Parce que Bruce Wayne, lui, a bénéficié de conseils pour cela», indique-t-elle. Voilà! Oui, voilà tout l’intérêt de cette étude. La notion de conseil.