Pour commencer, un petit rappel culturel… Batman est né en 1939 de l’imagination débridée de Bob Kane et Bill Finger. Il s’agit d’un super-héros dont la particularité est qu’il n’a aucun pouvoir particulier. Il est, dans le fond, comme vous et moi, à ceci près qu’il a vécu dans son enfance un traumatisme qui, de fil en aiguille, l’a incité à devenir Batman.
Quel traumatisme? L’assassinat, sous ses yeux, de son père et de sa mère, à l’âge de 9 ans. Un soir que la petite famille fortunée est allée à l’opéra, le petit Bruce Wayne a pris peur en voyant sur scène des personnages déguisés en chauve-souris et a obtenu que tout le monde s’en aille avant la fin. Et là, dans une ruelle sombre de Gotham City, le drame s’est produit. «Il n’y a rien de plus traumatisant que d’assister au meurtre de ses parents», ont souligné, un jour, MM. Kane et Finger.
Résultat? Après une longue période de déprime, le jeune Bruce Wayne s’est lancé dans un entraînement intensif, tant physique qu’intellectuel, pour mener à bien le projet de sa vie : éradiquer le mal de Gotham City. Cet entraînement s’est essentiellement déroulé sous la houlette d’un grand maître des arts martiaux, un certain Henri Ducard, qui n’est en réalité que le méchant ambivalent Ra’s al Ghul.
Autre influence importante : Alfred Pennyworth, le majordome du manoir de la famille, un ancien acteur qui l’a aidé, entre autres, à jouer des rôles différents (celui de Batman la nuit, et celui du playboy milliardaire le jour). Enfin, pour effrayer les malfrats, le super-héros a décidé de se vêtir d’un costume de chauve-souris.
Quant au Joker, il a lui aussi vécu un grand traumatisme. Il était grosso modo un homme normal, comme vous et moi, jusqu’au jour où il a vu sa femme se faire défigurer par un requin. Tétanisé par la violence de l’attaque, il n’a pas bougé, il n’a pas volé au secours de sa tendre et douce. Son psychisme ne s’en est jamais remis.
Ainsi, il a voulu prouver à sa femme que son amour dépassait tout. Il a pris un rasoir et s’est tranché les joues pour se défigurer à jamais. Mais ce geste n’a pas eu l’effet escompté : horrifiée, sa femme l’a quitté. Nouveau traumatisme. Il en a perdu définitivement sa personnalité initiale pour en adopter une autre, celle du Joker, parce que celui-ci sourit tout le temps sur les cartes à jouer. Et il s’est donné une mission : faire vivre aux autres l’enfer qu’il subit à chaque seconde de sa vie.