> Une condition : l'effet de surprise. Pour être efficace, l'offre doit être une surprise pour la recrue. Si elle sait que l'employeur propose systématiquement, un mois après le premier jour d'embauche, une somme d'argent fixe pour inciter au départ, l'effet visé par l'employeur sera raté. Car des petits malins se mettront à postuler – et décrocher des emplois – juste dans l'optique d'empocher, disons, 4 000 dollars en l'espace d'un mois de travail.
Autrement dit, M. Hsieh a raison de faire une telle offre à ses nouveaux employés, car cela lui permet bel et bien de séparer le bon grain de l'ivraie. L'ennui, c'est que le jour où sa politique managériale sera connue du grand public, elle ne pourra plus fonctionner aussi bien. Car les candidatures "bidons" se mettront à pleuvoir.
«Pour l'instant, tel n'est pas le cas pour Zappos. D'autant plus que la firme a eu la sagesse de ne pas faire figurer cette offre dans les contrats qu'elle fait signer aux nouveaux employés. Mais, peut-être, à l'avenir, cela changera-t-il…», disent les deux professeurs d'économie dans leur étude.
D'où le conseil pratique du jour :
> Qui entend détecter les recrues vraiment motivées doit leur proposer une prime au départ conséquente. Les personnes prêtes à donner leur 110% la refuseront. Et les autres sauteront sur l'aubaine.
En passant, le constructeur automobile américain Henry Ford disait : «L'enthousiasme est la base de tout progrès».
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