La performance découle de la différence. Toujours... Photo: DR
C'est plus fort que nous, nous nous comparons sans cesse aux autres. On jalouse les meilleurs que nous, et on rit sous cape des moins bons, voire des nuls. Pas vrai?
Cela se vérifie surtout à l'échelle de l'équipe de travail, pour ne pas dire de l'entreprise. Car la compétition est permanente : il importe de ne pas se laisser distancer par le ou les meilleurs, mais surtout de ne pas se faire rattraper par les moins bons. Oui, il est vraiment crucial à nos yeux de ne pas se faire doubler. D'où l'importance vitale, croyons-nous, d'avoir toujours un plus petit que soi à proximité.
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Mais voilà, cela est-il si vrai que ça? Avons-nous réellement besoin d'un plus petit que nous-même pour évoluer au mieux dans notre écosystème? Une réponse brillante se trouve, je pense, dans une étude intitulée Permission to exist. Celle-ci est signée par : Martin Byford, professeur d'économie à l'Université RMIT à Melbourne (Australie); et Joshua Gans, professeur de management stratégique à l'École de management Rotman à Toronto (Canada).
Les deux chercheurs se sont penché sur les travaux de Chad Syverson, professeur d'économie à l'École de commerce Booth à Chicago (États-Unis), en particulier une étude intitulée What determines productivity? (2011). Cette dernière mettait en évidence le fait que les différences de performance entre entreprises évoluant dans un même marché perduraient forcément si deux conditions étaient réunies, soit :
– Lorsque la taille maximale des entreprises est limitée;
– Lorsque la possibilité pour les nouveaux acteurs d'entrer sur ce marché est mince.
Et ils se sont demandé ce qui se passait, au juste, si l'une des conditions sautait, notamment la seconde. C'est-à-dire si l'accès au marché était relativement aisé pour les nouveaux acteurs.
Pour le savoir, ils ont concocté un modèle de calcul économétrique, lequel visait à analyser les différentes stratégies envisageables pour les entreprises évoluant dans un même marché. Tant pour la meilleure que pour les autres. L'idée, en arrière de tout cela, était de voir s'il existait une situation d'équilibre, où chacun des acteurs évoluait de manière optimale, sans nuire aux autres.
Résultat? Le voici :