1. Ceux qui ont résisté à la tentation ont ressenti une frustration et ont dû dépenser une certaine énergie à combattre leur envie d'appuyer sur le bouton rouge. Du coup, quand il leur a fallu se remettre au travail et suivre les balles passer de mains en mains, ils avaient moins la tête à ça, et ont donc commis plus d'erreurs que les autres.
2. Ceux qui ont pris un break en rigolant un bon coup se sont libérés de la tension due au travail, et avaient donc une bonne disposition d'esprit quand il leur a fallu s'y remettre. En conséquence, ils ont commis moins d'erreurs que les autres.
D'où le conseil suivant prodigué par les trois chercheurs à l'attention des managers :
> Supprimez les tentations. Pour ce faire, il suffit d'autoriser ce qui semble a priori interdit. Par exemple, vous pouvez convenir avec les membres de votre équipe que chacun a droit à 5 ou 10 minutes de Web perso par heure de travail, tout au long de la journée. Autre exemple : si un employé exprime le besoin de faire une petite sieste après avoir mangé, accordez-lui une pause d'un quart d'heure. Pourquoi? Parce que la productivité de chacun en bénéficiera grandement.
En passant, l'écrivain français Julien Gracq aimait à dire : «Le monde fleurit par ceux qui cèdent à la tentation».