Le recrutement est le principal défi du secteur des technologies de l'information et des communications au Québec, selon le président du conseil d'administration de Techno Montréal Yves Pelletier.
Les Affaires- Quel est le principal enjeu de l'industrie québécoise des TIC ?
Yves Pelletier - La main-d'oeuvre. Les employés de l'industrie mondiale des technologies de l'information et des communications (TIC) sont très mobiles. Si nous ne trouvons pas 25 000 travailleurs d'ici cinq ans, les entreprises s'établiront ailleurs, là où il y a de la main-d'oeuvre qualifiée.
Les jeunes d'aujourd'hui sont presque nés avec un ordinateur dans les mains; ils ne trouvent pas ça glamour de travailler dans ce domaine.
Enfin, l'éclatement de la bulle techno du début des années 2000 a fait croire aux jeunes qu'il n'y avait plus d'emplois dans ce secteur. Heureusement, notre industrie a toujours été habile à attirer de la main-d'oeuvre étrangère; dans la région de Montréal, un travailleur étranger sur trois travaille dans les TIC.
LA-Trouvez-vous qu'il y a assez d'aide financière pour les entreprises du secteur ?
YP - L'argent disponible pour la R-D, ce n'est pas si mal. Le défi, c'est la commercialisation. L'industrie québécoise des TIC est composée à 90 % de PME. Elles reçoivent des subventions pour démarrer, puis sont abandonnées à elles-mêmes.