«Les deux catégories de valeurs – collaboration et compétition – poussent dans des directions opposées. Les participants à l'expérience qui avaient été surtout élevés dans des valeurs de collaboration ne se sentaient pas franchement floués par le fait de ne recevoir que de petites sommes de la part de l'autre joueur. En revanche, ceux qui ont été éduqués dans un esprit de compétition étaient on ne peut plus sensibles à la tricherie», indiquent les trois chercheurs dans leur étude.
D'où cette idée toute simple pour limiter la tricherie autour de soi :
> Faites parler votre interlocuteur de son enfance, histoire de voir s'il a été élevé avec des valeurs de compétition ou de collaboration. Vous saurez dès lors juger du degré de confiance que vous pouvez lui accorder.
Bien entendu, certains me diront qu'on ne peut pas avoir ce type de discussion avec tout le monde. Ceux-là auront raison : pas la peine de philosopher sur la vie avec la caissière qui vous rend votre monnaie, il suffit de prendre le temps de compter les pièces que vous avez en main.
En revanche, cela peut très bien s'y prêter à des moments importants, comme :
> Au moment de se lancer en affaires avec un nouveau partenaire;
> Au moment de choisir le courtier qui s'occupera de placer votre argent;
> Au moment d'embaucher un jeune diplômé qui semble talentueux;
> Ou même, au moment de demander au chauffeur de taxi de prendre le chemin le plus rapide pour votre destination.
En passant, l'écrivain français Maurice Sachs a dit dans Derrière cinq barreaux : «Les tricheurs ne connaissent pas la vraie joie de gagner».