© Yuriy Panyukov | Dreamstime.com
BLOGUE.
Depuis déjà un bon moment, nous observons le secteur de l'assurance (catastrophes, assurance de titres, responsabilités). Nous constatons qu'il est fortement en défaveur par rapport à d'autres secteurs. Pour savoir si une compagnie d'assurances se transige à haut ou à bas prix, on peut regarder le ratio de la valeur marchande sur la valeur au livre.
Sur une période d'environ 10 ans, on remarquera que ce ratio s'est contracté pour bien des compagnies. Par exemple, HCC (HCC Insurance, au Texas) est passée de 2,2 à 1,1 (sans toutefois tenir compte de l'achalandage). Quant à WRB (W.R. Berkley, au Connecticut), ce ratio a régressé de 1,9 à 1,2. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette tendance. Premièrement, nous assistons à un marché pour lequel les primes baissent. En anglais, on attribue les termes ''soft market'' et ''hard market''. Dans un marché ''soft market'', une pression constante s'exerce sur les primes au fur et à mesure que les compagnies d'assurances enregistrent des profits sans connaître de grandes catastrophes. Par exemple, avant le tremblement de terre du Japon, il aurait été tentant d'accepter une prime modeste en regardant l'historique à court et moyen terme. En 1995, un important tremblement avait eu lieu. C'était il y a 16 ans! Il y a fort à parier qu'à partir de maintenant, les primes vont grimper en flèche au Japon. Ce pourrait être l'arrivée d'un ''hard market'', du moins pour cette région.
Certes, le monde connaît régulièrement des catastrophes. Pensons seulement au tremblement de terre du Chili et ceux de la Nouvelle-Zélande qui sont survenus récemment. Cependant, ces catastrophes ne sont pas assez nombreuses en comparaison du capital disponible pour financer les compagnies d'assurances. Plusieurs d'entre elles détiennent d'importants surplus.