Être populaire permet de grimper sur le podium... Photo : DR.
BLOGUE. C'est bien connu, au travail, certains sont plus populaires que d'autres auprès de leurs collègues. Dès qu'ils apparaissent, les autres détournent le regard, leur décochent un sourire et s'apprêtent à entamer une discussion avec eux, si l'envie leur prend. Dès qu'ils parlent, tout le monde les écoute. Et dès qu'ils s'éloignent, les autres ressentent une éphémère impression de vide.
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Ces personnes donnent l'impression qu'elles sont populaires depuis leur naissance, qu'elles ont ça dans le sang, sans avoir à se forcer. Qu'elles ont vu ce don éclore durant leur tendre enfance, puis à l'école, au cégep, à l'université, au bureau, etc. Et que cela joue grandement en leur faveur : par exemple, lorsqu'il y a une promotion professionnelle à décrocher, ce sont elles qui l'obtiennent. Pas vrai?
Pour en avoir le cœur net, trois professeurs d'économie et un chercheur en économie ont décidé d'unir leurs talents pour trouver un moyen de vérifier cette intuition que nous avons tous. Il s'agit de deux professeurs de l'Université d'Essex (Grande-Bretagne), Andrea Galeotti et Stephen Pudney, d'une professeure de l'Université de Chicago (États-Unis), Gabriella Conti, et d'un chercheur de l'Institut de recherche sur l'emploi (IAB) à Nuremberg (Allemagne), Gerrit Müller. Le fruit de leur travail se trouve dans une étude sobrement intitulée Popularity.
Ainsi, les quatre chercheurs se sont intéressés à une riche base de données, la Wisconsin Longitudinal Study (WLS). Cette dernière renferme une foule d'informations sur le tiers des étudiants en école secondaire de l'État américain durant les années 1957, 1964, 1975, 1993 et 2004. Des informations sur, entre autres, leur profil socio-économique, leurs capacités intellectuelles, leurs résultats scolaires, le niveau scolaire finalement atteint et leur progression professionnelle.