La devise américaine : un casse-tête pour l'investisseur

Publié le 26/07/2011 à 16:20, mis à jour le 26/07/2011 à 18:31

La devise américaine : un casse-tête pour l'investisseur

Publié le 26/07/2011 à 16:20, mis à jour le 26/07/2011 à 18:31

Par ''biens américains'', nous sous-entendons l'ensemble des actifs comme les maisons, les voitures, les terrains ainsi que les produits financiers (actions). Si une crise survient au Canada, la demande pour notre dollar pourrait s'essouffler. La devise américaine s'apprécierait fort probablement. Cependant, nous croyons que le deuxième scénario offre une meilleure protection. Si aucun ralentissement ne survient au Canada, et que l'immobilier continue à être aussi florissant, une forte augmentation des prix américains devraient diminuer l'écart qui sévit actuellement. Autrement dit, lorsque la monnaie d'un pays s'effrite, l'augmentation des actifs agit éventuellement en guise de compensation. C'est pourquoi l'inflation s'installe. Autrement, le déséquilibre persiste et les acheteurs nord-américains prioriseront les États-Unis au détriment du Canada. Certaines entreprises européennes ou canadiennes pourraient opter pour les États-Unis pour y installer une filiale, afin d'embaucher des travailleurs. Chaque fois que la devise américaine perd de son lustre, le salaire des travailleurs des États-Unis devient plus attrayant pour les employeurs étrangers.

Par conséquent, on ne doit pas craindre de détenir des titres américains dans ses investissements. À court terme, on peut être en proie à de fortes fluctuations. À long terme cependant, le taux de change devrait être compensé par une augmentation des profits et par ricochet, une augmentation du prix des titres.

Attention aux titres à revenus fixes! Comme nous le disions plus haut, il en est tout autrement pour ces produits financiers. Si vous possédez un titre qui vous procure un rendement fixe de 6% sur plusieurs années, vous ne serez pas compensés par la hausse des prix, telle que décrite dans le deuxième scénario. Les obligations du trésor américain à long terme sont donc à éviter à tout prix, à moins de spéculer spécifiquemment sur une hausse de la devise américaine.

 

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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