En Grèce, pendant longtemps, les taux obligataires affichaient des valeurs bien normales. Le taux pour une échéance de 10 ans se situait à environ 5% avant la crise, pour atteindre un impressionnant 48,6% en mars 2012. Ce dernier s'est stabilisé à 10%, grâce aux différentes interventions des autorités européennes.
Le Québec n'est pas la Grèce, mais à long terme, nous peinons à imaginer un retour à l'équilibre budgétaire, dans un contexte d'important endettement des ménages et de prix immobiliers élevés. Si nous accusons constamment des déficits, la dette poursuivra son ascension. Elle finira par inquiéter les agences de notation qui forceront une augmentation des taux, causant ainsi un cercle vicieux.
Nous serions tentés d'être alarmistes au sujet du Québec, surtout lorsque nous considérons le problème de la devise qui nous empêche de tirer profit de la dévaluation de la dette (notre dette est libellée en dollars canadiens). Toutefois, nous nous gardons de crier à la catastrophe, puisqu'il peut s'écouler bien des années avant qu'une telle chose se produise.
En conclusion, nous demeurons sûrs d'un fait : enrayer le déficit sur plusieurs années constituera un vrai casse-tête!
Au sujet des auteurs du blogue : Patrick Thénière et Rémy Morel sont propriétaires de Barrage investissement privé, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com