En effet, le coût net s'avère exactement le même dans les deux cas, mais la façon de présenter l'offre fait toute la différence. En tant que consommateurs ou entrepreneurs, nous sommes fréquemment exposés au piège de l'ancrage, que ce soit dans le cadre d'achat d'un bien, ou dans la négociation d'un contrat. En tant qu'investisseurs, nous nous leurrons souvent nous-mêmes. Lorsqu'un titre se transige pendant deux ans autour de 50$, et qu'il s'effondre soudainement à 30$, il s'avère ardû d'oublier qu'il s'est déjà transigé à 50$. La chute de 40% aura tendance à biaiser nos estimés. Or, afin d'éviter de penser en termes de ''rabais'', il faut s'efforcer de fixer son attention sur la valeur de l'entreprise et ses perspectives futures.
On peut bien sûr observer les titres qui ont chuté, et vérifier s'ils représentent des aubaines véritables. Cependant, il ne s'agit qu'un point de départ. On doit s'assurer que la valeur de l'entreprise n'a pas ''elle aussi'' chuté, et ainsi oublier le prix auquel se transigeait les actions auparavant.
Au sujet des auteurs du blogue : Patrick Thénière et Rémy Morel sont propriétaires de Barrage investissement privé, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com