Le modèle d’affaires de l’entreprise repose d’une part sur la vente de publicité et, d’autre part, sur les services de recrutement. Elle affiche ainsi de la publicité externe, tout en permettant aux entreprises de payer pour que leurs offres d’emplois obtiennent davantage de visibilité sur le site. Ayant accumulé quelque 30 000 CV, Neuvoo offre également aux entreprises qui recrutent d’envoyer des courriels à des candidats ayant les compétences recherchées ou leur vend carrément un accès à sa banque de données.
Expansion internationale
Neuvoo, qui présente des offres d’emplois issus de l’Ontario depuis trois mois, compte étendre ses activités à l’ensemble du Canada au courant des prochaines semaines. Toutefois, le financement qu’elle a obtenu lui servira surtout lui permettre de s’implanter à l’étranger. Les deux associés du président de Neuvoo, Benjamin Philion, étant originaire de Suisse, ce n’est pas étonnant que l’Europe francophone constitue sa première cible à l’international. D’ici la fin de l’été, le site Internet devrait ainsi offrir des offres d’emplois en Suisse, en Belgique et en France.
La cible suivante du site d’emplois québécois est l’Espagne. Le marché américain intéresse certes l’entreprise, mais Lucas Martinez explique vouloir prendre son temps avant d’y aller : « Le marché américain étant très compétitif, nous voulons être déjà forts en Europe avant d’implanter notre site dans un premier État américain.»
La recette concoctée par l’équipe de Neuvoo semble être bonne. Toutefois, la start-up fait face au même écueil que ses concurrents, qu’ils s’appellent Monster ou SimplyHired. Cet écueil, c’est la montée en force du réseau professionnel LinkedIn, qui s’est donné pour mission de faire du CV une relique du passé : « Les profils LinkedIn ne sont pas encore assez détaillés pour remplacer les CV et c’est surtout pour les postes d’ingénieur et de cadres supérieurs que le réseau est efficace. Les mentalités, les habitudes, ne sont pas prêtes de changer et le CV a encore de belles années devant lui », conclut Lucas Martinez.
À propos de la start-up de la semaine :
Chaque semaine dans la mesure du possible, je présente sur ce blogue une start-up québécoise prometteuse. Vos suggestions sont les bienvenues et je vous invite à m’en faire sur Twitter, Google + ou directement par courriel à julien.brault@tc.tc