Tous ne sont pas égaux
Avant d'aller à l'impact sur les budgets gouvernementaux, une nuance s'impose: tous ne sont pas frappés avec la même force par le ralentissement économique. Ainsi, il y a quelques jours, la Banque TD publiait ses prévisions provinciales.
On y voit pour le Québec un PIB réel en croissance de 1,7% en 2015 (nettement plus élevé que le 1,1% national) et de 2,1% en 2016. La province se classe en quatrième position, sur un pied d'égalité avec la Nouvelle-Écosse, derrière la Colombie-Britannique, l'Ontario et le Manitoba.
C'est moins bon pour les budgets
Amenons-nous finalement sur le terrain politique.
Pour le contribuable ou les services publics, les dernières prévisions de croissance risquent cependant de poser un problème.
La Banque prévoit une croissance du PIB réel de 1,1% en 2015, alors que l'anticipation budgétaire à Ottawa est à 2%.
Pour Québec, l'institution n'offre pas de comparable, mais il est intéressant d'utiliser l'anticipation de la TD, qui tablait au moment de son étude à peu près sur la même croissance nationale (1,2%) que celle aujourd'hui anticipée par la banque centrale. L'anticipation de croissance de 1,7% de la TD pour le Québec est à mettre en relation avec la prévision de 2% du ministre Carlos Leitao.
On n'a pas de chiffres précis pour Québec, mais la province est probablement dans la marge de sécurité. À Ottawa, une baisse de 1% du PIB réel a un impact de 4,1 G$ sur le budget fédéral. Le surplus anticipé en 2015-16 est de 1,4 G$ et la réserve pour éventualité (à ajouter au 1,4G $) n'est que de 1G $. Si la formule du gouvernement est bonne, il manque de l'argent.
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