Le risque Churchill
Va pour l'évaluation économétrique. Et supposons que l'on suive.
Qu'arrivera-t-il en 2041 lorsque le contrat avec Churchill Falls sera terminé et qu'Hydro, plutôt que de recevoir de l'électricité pratiquement gratuite, devra la payer au prix du marché?
Dépendamment de la façon dont y regarde, il est aujourd'hui possible d'affirmer que Churchill génère jusqu'à 60% des bénéfices d'Hydro-Québec. Est-il sage d'ajouter des blocs d'énergie à perte dans un pareil contexte?
Monsieur Gignac est conscient du choc potentiel et c'est pourquoi tous les contrats de blocs prendront également fin en 2041. Il faudra alors choisir entre une tarification plus élevée de la clientèle résidentielle pour maintenir la rentabilité d'Hydro ou l'abandon de projets de transformation.
À ce moment, dit le ministre, Churchill devrait cependant compter pour une part moins importante dans la rentabilité d'Hydro. Et l'on verra quel est l'état de situation.
Sur l'heure du lunch, on a un peu échangé sur le plan de match avec un ami. Il est vrai que pour les barrages à venir, la rentabilité d'Hydro-Québec encaissera le choc au fur et à mesure de l'octroi des blocs.
Pour les blocs déjà consentis, c'est autre chose.
On réfléchit plus longuement et on y reviendra.