Là où ça se complique
C'est pour l'année à venir que les choses se compliquent.
À la ligne du bas, le déficit devrait être sensiblement le même que ce que l'on anticipait à l'automne. Il sera de 29,6 G$, alors qu'on attendait 29,8 G$. Pas terrible. Il rentre 2,8 G$ de plus que prévu aux revenus et on n'est pratiquement pas capable d'abaisser le déficit sous la prévision?
Le gouvernement fédéral donne à son tour l'impression de ne pas maîtriser ses dépenses. On défonce en effet par 3 G$ la cible des dépenses de programmes.
Ottawa n'a cependant pas perdu la maîtrise de ses coûts. Le dépassement de cible est plutôt attribuable à une série de nouvelles mesures dont nos collègues vous font la présentation dans quelques textes, mais qui ne sont pas, à proprement parler, essentielles dans le contexte déficitaire actuel.
Si à Québec les dépenses du gouvernement semblent en bonne partie grimper pour des motifs de santé, d'éducation et d'identité sociale, à Ottawa, cette année, elles semblent plutôt augmenter pour des considérations davantage attribuables à la situation de l'arène politique (un gouvernement minoritaire menacé de renversement).
On ne devrait pas augmenter les dépenses discrétionnaires comme on le fait avant d'avoir de nouveau atteint l'équilibre budgétaire. C'est un principe élémentaire dont on s'écarte malheureusement, qui fait gonfler le déficit et qui pousse des charges supplémentaires pour l'avenir (en faisant gonfler la dette).
Il fallait rester sur la cible, ç'aurait été 3 G$ de moins à la dette. Bien que l'on comprenne que le contexte ne le rende pas tout à fait libre de ses choix, c'est d'autres points perdus pour le gouvernement.
Restons néanmoins à l'antenne