Une question à laquelle n'a évidemment pas voulu répondre Dominique Boies.
Quelques repères ont cependant été fournis au cours de l'entretien. À long terme, Rona souhaite voir sa marge bénéficiaire (BAIIA) revenir à 8%, sa moyenne historique. Elle est présentement à 4,7%.
Évidemment, la question est de savoir sur quel niveau de revenus appliquer cette marge. Et ensuite de déterminer le niveau de dette qui pourrait rester après les délestages.
Les revenus devraient normalement baisser, mais la dette aussi, puisqu'il y aura vente d'actifs et que l'on parle d'une distribution éventuelle d'argent aux actionnaires. Histoire de se donner un repère, on présumera que les ventes demeurent à peu près de 4,8 G$ (ce qui est perdu est récupéré ailleurs par un meilleur marketing) et que la dette reste aussi à peu près la même. Une marge qui passerait à 8% dans cette situation placerait l'action entre 17$ et 20$, dépendamment avec quelle force le marché décide de pousser sur les multiples.
Pas si mal pour un titre qui se négocie sous les 10,50$, dîtes-vous.
Il ne faut cependant pas oublier que la réalisation du plan prendrait quelques années. Et que tout ça reste sur papier. Il y a parfois tout un monde entre ce qu'on espère et ce qui se présente.
Si Lowe's devait revenir à la charge avec une offre majorée par rapport à sa proposition initiale à 14,50$, bien peu d'actionnaires refuseraient vraisemblablement de tendre leurs actions.
Rona peut-elle ressusciter?
Elle semble avoir de bonnes chances, mais avec une âme américaine.
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