Force est néanmoins de constater qu'avec le départ de monsieur Lamarre, la représentativité québécoise au sein de la direction de SNC vient encore de s'affaiblir. Et que la société est aujourd'hui dirigée par un numéro un américain et un numéro deux anglais.
La restructuration annoncée par Robert Card vient en effet créer une nouvelle division Ressources & Environnement, qui sera dirigée par le britannique Neil Bruce, et sera basée à Londres.
La nomination de monsieur Bruce, un ancien de Amec, a été bien accueillie par les analystes financiers, qui voient en lui un gestionnaire intelligent doté d'un bon réseau de contacts.
Il faut reconnaître que SNC est une société d'envergure mondiale et comprendre qu'avec les derniers événements, elle croit nécessaire de démarcher directement plutôt que par des représentants. Dans le contexte, il est normal qu'elle étendre ses tentacules un peu partout et cherche à rapprocher sa direction des marchés les plus éloignés.
Il est cependant plus préoccupant de constater que la nouvelle division représentera entre 38% et 45% des revenus de SNC. C'est de loin celle qui en mènera le plus large dans la société.
-Est-ce que cette situation entraînera un mouvement de personnel du siège social de Montréal (de même que de Toronto) vers Londres?, a-t-on demandé à SNC.
« Nous demeurerons une entreprise établie au Québec, tout en assurant une forte présence canadienne, et aucun transfert n'est prévu pour le moment », a répondu la porte-parole, Leslie Quinton.
Tous auront noté le « pour le moment ».
D'autres annonces sur la réorganisation de SNC devraient suivre dans les prochains mois.
Restons vigilants.
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