Un petit hic : bien qu'aucun produit générique n'ait encore été approuvé, l'EpiPen pourrait affronter des médicaments rivaux au cours des prochains mois. Le produit ne compte que pour 12 % des ventes de Mylan, mais la compétition pourrait quand même exercer de la pression sur les prix. C'est un facteur à considérer.
Voilà cependant que l'entreprise est aussi en processus d'acquisition d'Abbott, une grande société européenne avec qui elle va pratiquer une opération d'inversion. Elle déménagera son siège social aux Pays-Bas, où la fiscalité est plus clémente qu'aux États-Unis, tandis qu'Abbott transférera ses droits de propriété intellectuelle au Luxembourg. Le taux d'imposition de la société devrait passer de 25 % à 18-20 % dans deux ans.
Mieux, la direction prévoit que les ventes de l'entreprise progresseront dans l'avenir de 15 % annuellement.
La Deutsche Bank met tout cela dans un modèle, mais réduit de moitié, à 7 %, la croissance prévue des revenus. Voici ce que cela donne en ce qui concerne le bénéfice par action :
2015 : 4,22 $ US ;
2016 : 4,78 $ US ;
2017 : 5,32 $ US ;
2018 : 5,77 $ US.
En conservant le multiple actuel (14), on obtient un titre qui pourrait gagner 75 % sur moins de quatre ans (à plus de 80 $ US). Avec de surcroît des perspectives qui sont de moitié moindres à celles qu'anticipe la direction. Une véritable tentation du diable !