Au final, il restera cependant moins d'argent pour l'aide aux entreprises.
Le gouvernement vient de signaler ce que certains qualifieront sans doute de fin du plat de bonbons.
Sur l'opération, peu à redire.
Il est vrai que certaines interventions de l'État font parfois sourciller et demandent une révision.
L'interrogation est plutôt sur la vitesse du retrait.
En 2014-2015, il était prévu que l'aide fiscale aux entreprises (crédits d'impôt et autres mesures) coûterait un peu plus de 2,3 milliards de dollars au trésor québécois. Le dernier budget est venu faire une ponction d'une centaine de millions de dollars. Les critiques ont été contenues dans le milieu des affaires, parce que personne n'a réellement encore senti l'effet.
Les documents budgétaires prévoient toutefois que la ponction atteindra près de 500 M$ par année d'ici deux ans. C'est une réduction de 20 % de l'aide directe de l'État aux entreprises.
S'ajoutent à ces compressions, 650 M$ de dépenses fiscales à être déterminées par la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise. Vrai, le retrait de ces autres crédits d'impôt pourrait ne pas toucher uniquement les entreprises, mais il risque éventuellement d'avoir un effet sur deux rouages importants : le consommateur et l'investisseur.
À lire aussi:
«L'aide de l'État aux entreprises n'est pas «un droit acquis», tranche le ministre Daoust
Gaétan Morin: les nouveaux arguments du Fonds FTQ
François Pouliot: Faut-il appuyer la nouvelle offensive du Fonds?