M. Péladeau a rejeté du revers de la main les préoccupations exprimées par Rogers.
"Voilà ce que c'est que la concurrence", a-t-il déclaré à des journalistes à la suite de son intervention devant le CRTC.
"En fin de compte, vous aurez différents produits sur différents appareils, et je crois que c'est de cette façon qu'il sera possible d'alimenter la concurrence parce que sinon, ce sera la même chose partout", a ajouté M. Péladeau.
Le grand patron de Quebecor s'est dit en faveur des ententes exclusives, même si cela pourrait vouloir dire que les clients de Vidéotron ne puissent pas regarder sur leurs téléphones intelligents les matchs du Canadien de Montréal, équipe de hockey dans laquelle Bell possède une participation minoritaire.
"Si nous pouvons faire une offre, nous ferons une offre, a-t-il dit. C'est ce qui sera le mieux, non seulement pour les actionnaires, mais aussi pour le marché tout entier."
Bell, du groupe BCE (TSX:BCE), et Telus (TSX:T) doivent passer devant la commission mardi. Shaw Communications (TSX:SJR.B) fera de même le lendemain.
Ces dernières années, une bonne partie du secteur privé de la radiodiffusion au pays a été avalée par une poignée de grandes entreprises de télécommunications.
Le président du CRTC, Konrad von Finckenstein, a affirmé lundi que les distributeurs et services de programmation indépendants avaient exprimé des préoccupations, estimant qu'il fallait renforcer les règles afin de dissuader les entreprises intégrées verticalement d'adopter des pratiques anticoncurrentielles.
"Le conseil prendra en considération l'idée d'adopter de nouvelles mesures ou d'améliorer les mesures actuelles seulement s'il est convaincu qu'elles sont nécessaires pour maintenir un marché concurrentiel ainsi que pour l'atteinte des objectifs de la Loi sur la radiodiffusion", a-t-il déclaré.