" Le gouvernement veut construire des ponts avec la France dans l'éventualité d'un accord de libre-échange entre le Québec et l'Union européenne ", explique Gil Rémillard, négociateur en chef et secrétaire général du Comité bilatéral pour la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles.
La recherche de candidats talentueux dans le contexte de pénurie de main-d'oeuvre constitue une autre cible. Quand on fait remarquer à M. Rémillard - avocat chez Fraser Milner Casgrain et professeur à l'École nationale d'administration publique - que les échanges peuvent aller dans les deux sens, il répond que nous avons un avantage, puisqu'il y a un plus grand nombre de Français à venir s'établir au Québec qu'il n'y a de Québécois à aller vivre en France.
Cela dit, l'entente comprend une clause qui permet aux deux parties " de tenir compte du flux migratoire ". Autrement dit, si une des deux parties perdait trop de main-d'oeuvre dans un métier ou une profession, elle pourrait restreindre ou mettre fin à l'entente.
Enfin, les ARM pourraient stimuler les investissements français au Québec. " Quand une société étrangère s'installe chez nous, elle amène souvent ses professionnels et ses techniciens. S'ils ne peuvent pas exercer chez nous, cela un effet dissuasif ", soutient M. Rémillard.