Télio croît en tenant les cordons de la bourse serrés

Publié le 30/03/2013 à 00:00

Télio croît en tenant les cordons de la bourse serrés

Publié le 30/03/2013 à 00:00

Faire tourner les stocks

Lorsque Télio a connu une croissance de 10 % par année, la philosophie de la famille n'a pas changé. Comme les comptes recevables se sont avérés plus élevés, les dirigeants ont simplement demandé une marge de crédit supplémentaire. Ils ont pu aisément l'obtenir grâce à leur inventaire. Seule entorse à la règle : lorsque la compagnie a voulu faire évoluer son système informatique à trois reprises, elle a obtenu des fonds de la part des gouvernements fédéral et provincial, «compris entre 50 000 et 100 000 $», précise M. Télio.

Le principal défi des tissus Télio reste d'équilibrer les comptes en faisant tourner les stocks le plus rapidement possible. «Pour cela, nous nous sommes dotés d'une équipe de trois spécialistes qui sont en mesure de prévoir ce qu'il faut commander pour les prochains mois, en plus d'une équipe de 30 représentants présents sur trois continents. Nous réalisons aussi des inventaires chaque saison, ce qui mobilise beaucoup nos ressources», détaille André Télio.

En 2012, la PME a procédé à quatre embauches pour assurer la manutention à l'entrepôt, les tâches administratives et développer le commerce électronique. Elle devrait encore embaucher trois personnes en 2013. «Nous aurions besoin d'agrandir notre entrepôt de 65 000 pieds carrés, mais nous nous efforçons d'abord d'optimiser la gestion de nos stocks pour gagner de la place», dit le dirigeant.

Aujourd'hui, Télio souhaite poursuivre son expansion à l'international. Elle est déjà présente en Europe, en Amérique du Nord et depuis une quinzaine d'années en Amérique Latine.

Contrôler sa croissance pour mieux se financer

Savoir faire de ses faiblesses un atout... Tel pourrait être le credo des PME, qui deviennent souvent très efficaces dans leurs opérations afin de pallier des ressources limitées. «Souvent, le manque de capitalisation des PME vient du fait que leurs propriétaires ne sont pas enclins à laisser entrer de nouveaux partenaires au sein de leur capital et préfèrent se financer par de la dette», constate Jean Desrochers, professeur au Département de finance de la Faculté d'administration de l'Université de Sherbrooke.

Un choix qui peut néanmoins leur jouer de mauvais tours : «Certains chefs d'entreprises commettent ainsi des erreurs de gestion, en choisissant de financer des actifs à long terme par de la dette à court terme, ce qui risque d'entraîner des problèmes de liquidité dès que l'entreprise devra faire face à un imprévu ou à un phénomène de croissance», rappelle Jean Desrochers.

Ainsi, une entreprise qui utilise une grande partie de sa marge de crédit pour financer l'achat d'un nouvel équipement risque de se trouver en difficulté lorsqu'elle devra régler ses dépenses saisonnières. «Le contrôle de la croissance est un élément clé pour le financement des PME, qui doivent calculer le ratio d'endettement acceptable avant de penser à se financer», met en garde le spécialiste.

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