Comment? Parce que les rendements auraient pu être encore pires s'ils n'avaient pas adopté des semences génétiquement modifiées, largement répandues et acceptées aux Etats-Unis, et particulièrement résistantes aux conditions très sèches.
De plus, l'envolée des cours des produits agricoles a rattrapé en partie les pertes. Et les assureurs ont compensé les dégâts avec des versements records de 14,7 milliards de dollars américains.
Selon une enquête menée auprès des fermiers de l'Iowa par l'Iowa State University, «la majorité des agriculteurs reconnaissent qu'on assiste à une forme de changement climatique, même si moins de la moitié pensent que les humains en sont la cause», indique Gene Takle, spécialiste des sciences du climat. Et d'ajouter : «Ils savent aussi qu'ils doivent s'y adapter».
Pour cela, les agriculteurs comptent beaucoup sur les avancées des OGM. Ils revoient aussi une partie de leurs habitudes, limitant par exemple le labour pour éviter trop d'évaporation et trop d'érosion des sols.
«Le secteur agricole américain devrait pouvoir faire face au changement climatique sur le court terme" grâce à la capacité des agriculteurs à s'engager dans de nouvelles pratiques», selon l'USDA.
Mais, ajoute l'administration, «d'ici 2050, quand la hausse moyenne des températures devrait atteindre 1 à 3 degrés celsius, et que les précipitations extrêmes s'intensifieront, les rendements des principaux produits agricoles et la rentabilité des exploitations devraient diminuer».