Les États-Unis d'abord
Pour ses acquisitions, Genivar examine les possibilités en Europe, en Australie, en Amérique du Sud, en Afrique et en Inde, mais d'abord et avant tout aux États-Unis. En dépit de la récession, le secteur américain du génie-conseil s'est bien tiré d'affaire, selon Pierre Shoiry.
« Pour nous, il est difficilement concevable d'être considéré un joueur global sans présence dans le plus grand marché du monde », a-t-il affirmé, faisant sans doute allusion au géant SNC-Lavalin, pratiquement absent du marché américain.
On compte aux États-Unis une trentaine de firmes de génie-conseil de taille similaire ou supérieure à celle de Genivar et des centaines comptant de 100 à 500 employés.
« Ce ne sont pas les cibles qui manquent. Il s'agit de trouver les bonnes », a affirmé M. Shoiry, en soulignant que la force du dollar canadien lui simplifiait la tâche.
Active dans la plupart des spécialités de l'ingénierie, Genivar aimerait accroître ses activités dans le domaine minier et faire une percée dans les hydrocarbures, où elle n'est pas présente actuellement.
Pas question, toutefois, de prendre en charge des travaux de construction ou d'investir financièrement dans des projets, comme le fait SNC-Lavalin.
Genivar, qui prend actuellement la forme d'une fiducie de revenus, se transformera en société par actions le 1er janvier. Même s'il aimait bien ce véhicule avantageux sur le plan fiscal, Pierre Shoiry s'attend à ce que la conversion facilite ses affaires à l'extérieur du pays, où le modèle de fiducie est peu connu.