Plan Obama : n'y comptez pas en 2009

Publié le 30/01/2009 à 00:00

Plan Obama : n'y comptez pas en 2009

Publié le 30/01/2009 à 00:00

Selon le Congressional Budget Office, seuls 29 milliards de dollars de ce plan seront dépensés par l’administration américaine en 2009. Le gros morceau n’interviendra qu’en 2010 avec un total de dépenses de 116 millions de dollars. Le solde sera étalé jusqu’en 2013.

«Le secret bien gardé des économistes est qu’on ne sait pas quel seront les effets de ce plan. Les Keynesiens en nous penchent pour un effet positif, la recherche pointe vers des résultats différents», souligne Meny Grauman, économiste à la CIBC.

L’autre débat autour du plan Obama est centré autour de l’utilisation de ces fonds de relance. Le plan présenté à la Chambre des représentants propose qu’un tiers des fonds soient constitués de crédits d’impôts et les deux tiers en dépenses budgétaires.

Or, si les dépenses budgétaires ont un impact plus visible sur la croissance, les délais de mise en œuvre en retardent l’effet final. Dans l’urgence, «les républicains, qui ont boudé massivement le plan, auraient souhaité davantage de crédits d’impôts pour mieux stimuler l’économie, même si une partie de ces fonds pourrait être épargnée plutôt que dépensée», fait remarquer Dina Cover, économiste à la Banque TD.

Chez Barclays Capital, l’économiste Ethan Harris fait remarquer que les retards pourraient aussi venir des politiques monétaires. Malgré toute la bonne volonté de la Réserve fédérale qui ne sait plus quoi inventer pour doper le circuit monétaire de liquidités, des délais sont à prévoir.

«Les politiques monétaires agissent rapidement sur les conditions financières, mais celles-ci tardent à se traduire par une relance des dépenses», commente Ethan Harris.

Selon ses recherches, l’effet maximal des politiques monétaires sur la croissance intervient un an après leur mise en œuvre. «Sachant que les effets des assouplissements de la Fed tardent à relâcher l’étreinte sur les marchés, les délais pour l’économie réelle pourraient s’avérer longs», avertit-il.

Si reprise il y a, elle sera modeste et n’interviendra que vers la fin de 2009, pense-t-on parmi ces économistes.

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