Garder les emplois au Québec

Publié le 05/02/2011 à 00:00, mis à jour le 21/02/2011 à 16:28

Garder les emplois au Québec

Publié le 05/02/2011 à 00:00, mis à jour le 21/02/2011 à 16:28

Si la création de Finance Montréal, qui a le mandat de repositionner la métropole dans l'univers boursier et financier international, a été l'événement pour le secteur financier québécois en 2010, tout n'est pas au beau fixe pour autant. Une ombre plane. Les emplois du secteur financier sont menacés par la création éventuelle d'une commission pancanadienne des valeurs mobilières. " Cela risque de transformer le Québec en un simple distributeur de produits financiers ", craint Luc Labelle, président et chef de la direction de la Chambre de la sécurité financière.

" Tous les avocats, comptables et consultants qui gravitent autour de l'émission d'actions ou la création de produits financiers vont suivre la commission à Toronto. " Une migration qui aurait un impact important sur les emplois financiers au Québec.

Renverser la vapeur

La Bourse montréalaise se classe 25e sur 75 dans le monde, selon la publication britannique Global Financial Centres Index, après avoir successivement occupé les 28e et 32e rangs. La métropole a toutefois perdu du terrain face à Toronto, selon des données de l'Institut de la statistique du Québec. En 2009, par exemple, la province a vu disparaître environ 700 emplois dans le secteur des valeurs mobilières, tandis que l'Ontario en a gagné plus d'un millier.

Finance Montréal lancera plusieurs chantiers en 2011 pour redresser la situation. Entre autres, celui de conquérir le marché des produits dérivés, un secteur en pleine croissance, qui suscite la convoitise de Toronto.

" Nous voulons définir quels éléments favorisent la création ou l'utilisation des produits dérivés pour les mettre en valeur ", dit Jean Houde, président du conseil d'administration de l'organisme. " Concrètement, ces éléments pourraient être une fiscalité plus favorable ou une réglementation plus claire ", précise-t-il. Selon lui, en effet, la crise financière est l'occasion de développer une expertise sur les nouvelles réglementations dans ce domaine.

La fiscalité et la règlementation pourraient aussi jouer en faveur de l'entrepreneuriat financier, un autre chantier que Finance Montréal étudiera en 2011. " Certains grands joueurs sous-traitent leurs services administratifs ou techniques à des PME situées à l'extérieur du Québec, note M. Houde. Nous voulons créer les conditions qui permettront aux PME d'ici de répondre à cette demande ou qui attireront au Québec des entreprises capables de le faire. " Les répercussions des activités de Finance Montréal sur l'emploi ou le PIB sont cependant difficiles à prévoir pour l'instant. " Nous travaillons à long terme. Nous verrons l'effet de nos efforts dans quelques années. "

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.